Effets de commerce: La BCEAO sensibilise les acteurs financiers

Le Directeur National de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), pour la Côte d’Ivoire, Chalouho Coulibaly a présidé le 30 janvier, à l’hôtel Azalaï, Marcory, une réunion d’information et de communication sur les nouveaux spécimens d’effets de commerce. Cette rencontre, selon Chalouho Coulibaly, vise à présenter aux acteurs du système financier, les nouvelles normes pour la lettre de change et le billet à ordre élaboré par le Comité Ouest-Africain d’Organisation et de Normalisation Bancaire et Financière (CONOBAFI). De nouvelles dispositions qui, dira-t-il, présentent des avantages certains pour les financiers en matière de sécurisation des supports et du traitement des effets de commerce.

Le Secrétaire Exécutif du CONOBAFI, Kouyaté Assitan, a pour sa part rappelé le contexte de ce projet. « En 2016, l’organe de direction a instruit le secrétariat exécutif à réformer les effets de commerce afin de sécuriser les supports et automatiser leur traitement dans le système interbancaire de compensation automatisé. Les nouveaux effets se distinguent des précédents par leurs aspects techniques spécifiques ; dimensions ; qualité du papier, couleurs, caractères », a-t-elle expliqué. Puis d’ajouter que les spécimens des nouvelles normes de lettre de change et de billet à ordre comporte, chacun, 17 zones de renseignement aussi bien sur le bénéficiaire que pour le souscripteur.

Pour assurer un service efficace, le Comité a tenu compte, a précisé Kouyaté Assitan, de l’insécurité liée à l’utilisation des supports physiques (papiers) ; des insuffisances dans le traitement des effets de commerce (le référencement par opposition de griffe ; la saisie dans le système d’information de la banque ; les délais de règlement trop long) et surtout des risques liés aux opérations (erreur de saisie des données ; la fraude ; l’utilisation des solutions non adaptées).

Saisissant cette occasion, la secrétaire exécutive a invité les banques à produire des spécimens d’effets respectant les normes et à participer aux tests dans un environnement généralisé mis à disposition du 16 décembre 2019 au 14 février 2020.

Bien avant, Adama Ouattara, Président du Comité de normalisation des effets de commerce, s’est réjoui, d’une telle initiative, qui vise à simplifier la vie aux usagers des instruments de paiements ainsi qu’aux acteurs du système bancaire. Et surtout à renforcer la sécurité tout en s’inscrivant dans l’ère de la digitalisation accélérée.

Il a donc appelé à la mobilisation de tous, pour relever les défis et à l’utilisation effective de ces nouveaux instruments.

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